Mascarades
Tu as beau faire ; ce que tu caches, tinte comme un sou neuf dans l’écuelle de celui que tu as flétri,
Qui te regarde. Faux gentil, beau parleur… frimeur de silence ; humain contre remboursement, sac à malice à l’épaule
Pas dans le paraître ? …. A d'autres.
Je descendrai de ma croix, moi qui ne crois plus à grand-chose sinon au temps qui passe,
Pour arracher ton masque ;
Tu verras en face que j’ai faim, que j’ai froid pour de vrai ; tu riras peut-être mais je ne crains pas tes sarcasmes, ton « imparfait de l’éducatif », ton charabia de valet ;
Tu verras mon corps transi dont ton Maître a tant rêvé et que je ne peux soigner à cause de toi ;
Tu verras aussi mes dents malades mais encore serrées face à toi, aventurier du raplapla ;
Tu as touché à ma vie.
J’écrirai aussi longtemps que tu as fait dépérir mon rire et mes désirs,
Je te rendrai célèbre sans te célébrer, saltimbanque méchant et cupide ; car tu es froid et sans pitié sous le sourire, ça je le sais.
Tu as touché à ma vie.
Toi le manqué, moi l’affamé ; tu n’as exterminé qu’un seul homme mais c’est un crime contre l’humanité ; il n’y a pas de petite injustice. Ne tremble pas, misérable ! on ne juge pas un mutant sans conscience, indigne, pleurant sans cesse sur lui-même, plus vieux que ma sinistre existence.
Ne touche plus à ma vie.
Retourne à l’Excelcior rêvasser, compter les mouches, "cuver" ton vain ; retourne déambuler dans les allées des centres commerciaux. Tu verras, personne ne te remarquera comme avant tous tes gnagnagnas …
Pas de subvention même pour te maudir, oh là là. Ta collection de plastique polluera même ton purgatoire, toi qui ne vaut même pas la succursale d’un enfer. Pendant que je grelotte, toi tu papillonnes dans ton costume de Thénardier qui te va si bien, façonné par des mains famillières, étiquetté made in bof.
Je ne crois pas malgré le tintamarre à ta parasite métamorphose.
Alors, entasse donc, entasse donc dans l’île au trésor de ton frère d’âme, repompe tes confrères, ta spécialité ; empiffre-toi de la naïveté, de la faiblesse ou du talent des uns ;
Prétentieux halo de chapiteau, tu ne me trompes pas.
Ne touche pas à notre vie, à l’honnêteté des autres.
Attention,
Après vos pauvres, vos têtes blondes ; planquez aussi vos chers aînés ; les cabotins viendront peut-être bientôt empocher l’indécence….