" Let it be " ou pas
Dans cette Grèce du VIIème siècle av. J.-C., composée de villes-états, les propriétaires terriens devenaient de plus en plus puissants jusqu'au point d'égaler la puissance et la richesse de leurs rois. Dès lors, par le fait d'une évolution normale, ils en vinrent pour commencer à ne plus se considérer comme inférieurs à leurs souverains ; Ensuite, à ne plus accepter la monarchie et à l'abolir purement et simplement. Ces potentats n'avaient oublié qu'un détail d'une importance capitale : le roi disparu, qui ferait régner l'ordre ? Qui aurait assez d'autorité pour promulguer des lois et les faire appliquer ? Une longue et sourde lutte se développa parmi les nobles et les détenteurs de richesses afin de conquérir le pouvoir. Le pays tomba aux mains de tyrans qui s'affirmaient capables de gouverner sans le consentement du peuple. Ce fut vrai un certain temps mais des révolution les balayèrent. A Athènes, le pouvoir fut délégué à un législateur, Dracon. Il promulgua en 620 av. J.-C. un code si sévère (par exemple, quiconque ne payerait pas ses dettes deviendrait l'esclave de son créditeur) qu'aujourd'hui encore, le mot "draconien" illustre une condition rigoureuse dans notre langage.
Ce court extrait d'une encyclopédie bien connue illustrant une époque de l'histoire grecque peut nous laisser songeurs, sachant qu'un peu plus tard Péricles passa. Vingt huit siècles plus tard, qui d'entre nous espère un nouveau siècle d'or ? D'autant, quand on y pense, Paul McCartney, Paul Simon, Bob Dylan sont toujours en vie, mais si ! ... Mais ils ne peuvent rien.
Mille fois hélas, non, la musique n'adoucit pas les moeurs.
A. G.